Matthew Monaco (né en 1997 à Teaneck, New Jersey) est bercé dès son plus jeune âge par le jazz américain qu’écoute son entourage familial. Il commence des études de piano et d’improvisation dans ce style qui lui est familier et se passionne, après sa rencontre avec l`œuvre de J.S. Bach, à la musique écrite. Il entame alors sa formation et sa carrière de compositeur de musique acoustique et électroacoustique au New England Conservatory à Boston dans la classe de Stratis Minakakis. De 2018 à 2020, Matthew organise une série de concerts mensuels pour la musique contemporaine en programmant les créations des compositeurs du NEC après avoir été stagiaire au New York Philharmonic en tant qu’assistant de cours pour les jeunes compositeurs et d’autres programmes éducatifs.
Suite à l’obtention de son Bachelor, il déménage à Paris et bénéficie des cours de Stefano Gervasoni pour deux années de Master au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). Ses rencontres l’amènent à collaborer avec l'Ensemble intercontemporain, l'Ensemble Itinéraire, l'Ensemble Court-circuit, l'Ensemble Linea, le Callithumpian Consort, le Del Sol Quartet, le Brouwer Trio, l'Orchestre des lauréats du Conservatoire (CNSMDP), etc. Il travaille dans ces cadres avec Hugh Wolff, Jean Deroyer, Jean-Philippe Wurtz, Stephen Drury, et Léo Margue.
Matthew poursuit son parcours avec curiosité en intégrant le Doctorat de composition (PHD) à l’université de Californie à Berkeley dans les classes de Carmine-Emanuele Cella et Edmund Campion. Il étudie notamment auprès de Myra Melford avec qui il développe ses qualités d’improvisateur, aspect musical que Matthew ne cesse de développer depuis ses débuts, en suivant néanmoins l’héritage du free Jazz américain sur lequel se fonde une grande partie son langage musical.
Les recherches de Matthew se concentrent sur les intersections entre la phénoménologie et la théorie musicale, créant un espace pour des méthodes spécifiques à l'œuvre dans l'analyse de la musique contemporaine. Deux projets de recherche actuels mais distincts portent sur les paradigmes musico-grammaticaux dans la musique de Cecil Taylor et sur les processus rythmiques dans le Konzert de Beat Furrer.
Il a récemment travaillé avec Alain Billard pour la création de Blur, pièce pour clarinette contrebasse et électroniques à l’Ircam dans le cadre du festival ManiFeste.
A travers ses voyages et poussé par l’envie de rencontrer les compositeurs qui l’inspirent, il bénéficie lors de plusieurs académies (ManiFeste, Voix Nouvelles, VIPA etc.), du regard et de l’oreille de Kaija Saariaho, Tristan Murail, Toshio Hosokawa, Philippe Leroux, Philippe Manoury, Diana Soh, Francesco Filidei, Francesca Verunelli et Du Yun.
Il vit aujourd’hui à Paris.